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Le blog du Loser

Pourquoi suis-je dépressif ? Partie 4 [Fin]

6 Octobre 2016 , Rédigé par Loser Publié dans #Histoires

Bla bla partie 4 de l’histoire, lisez 1-2-3 avant sinon vous ne comprendrez rien

C’est donc quand on était dans la chambre que j’ai commencé à faire l’erreur qui me couterait tout. Son attitude envers moi était incroyablement désagréable, je me demandais vraiment qu’avais-je fait de mal ? On ne s’était pas vu depuis des semaines, j’avais tout fait pour la voir, puis elle m’arrive comme ça, distante, froide, désagréable… pourquoi ? Mon erreur était la suivante : je me suis posé la question « pourquoi ? » à maintes reprises dans ma tête, mais jamais directement à elle.

Je pensais que j’avais mal agi, que j’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas, qu’elle me trouvait repoussant, qu’elle n’avait pas envie d’être là, qu’elle se sentait obligée puisqu’elle savait combien je désirais la voir… je vous ai dit que je fais de l’anxiété chronique ? Je regrettais de plus en plus de l’avoir invité, de l’avoir vu, d’être à ses côtés en ce moment. J’étais incroyablement fâché, frustré, que tous mes efforts résultent à ce désastre. J’avais eu une dispute avec ma mère et mon frère pour ça ?! Ça n’en valait pas la peine. Nous avons fait une tentative de préliminaires sexuels, mais ça n’a rien donné. J’étais tout sauf dans une humeur de sexe. Elle aussi je crois. Ça fait partie des nombreux regrets que j’ai de cette soirée… je ne voulais pas que madame touche à mon pénis, je voulais la serrer dans mes bras. Je ne voulais pas qu’elle se sente utilisée pour du sexe, je voulais qu’elle se sente réconfortée et protégée.

Nous avons joué à ce jeu pathétique sexuel jusqu’à environ 2h du matin. Elle avait de l’école le lendemain, je voulais donc qu’elle dorme un peu. Quand venue l’heure de dormir, elle s’est revirée de l’autre côté du lit, je fis de même, nous étions cul à cul… si seulement j’avais pu voir son visage à la place de son derrière de tête.

Je me suis réveillé le lendemain et… rien, elle était déjà partie en compagnie de ma sœur pour l’école. Aucun au revoir, rien. Je restais là, couché dans le lit, à me poser des milliers de questions, sur ce que j’avais fait pour que tout aille si mal, pourquoi avait-elle été si désagréable, pourquoi ?

Je quittais le soir même pour retourner chez mon père, puis je fis l’erreur. Je lui envoyai un message empli de haine, de colère, d’incompréhension, pour savoir pourquoi elle avait été autant une « cold hearted bitch ». Je regrette tellement ces mots. Si seulement je pouvais revenir en arrière… mais c’est impossible. De toute évidence, mon message ne lui a pas plu. Après une dispute qui, aujourd’hui je le réalise, était complètement inutile, j’appris qu’elle avait en fait perdu une amie qui s’était suicidée dernièrement. Son enterrement avait été quelques jours auparavant, et elle était épuisée, fatiguée, triste. Comment ai-je pu oser croire qu’elle était comme ça à cause que c’était son caractère habituel ? Je me rendis compte que je ne la connaissais pas… et j’en avais honte.

Je l’ai accusée de tout ce qui s’était passé cette soirée-là, les chicanes, le regret de l’avoir invitée, l’ambiance désagréable, mais tout était de ma faute. Je ne lui ai posé aucune question. J’ai seulement fait des hypothèses à moi-même. Elle n’a jamais mérité ça, c’était une personne formidable, et je l’ai perdue en l’espace de quelques heures. Elle n’en pouvait plus de moi et je ne peux la blâmer, j’ai été horrible. Du jour au lendemain, elle ne voulait plus rien savoir de moi, elle s’était complètement désintéressée, ne voulait absolument plus me parler. C’est encore le cas aujourd’hui.

Au début j’étais pour l’idée de ne pas lui parler, c’était peut-être la bonne chose à faire. Mais peu après, je fus submergé d’une émotion qui m’était étrangement familière, qui m’avait déjà visitée et laissée un arrière-goût horrible dans l’âme il y a quelques années ; la dépression. C’est ainsi que je devenus pathétique, essayant de toutes les manières de la ravoir. C’était tout juste avant l’été, je m’étais trouvé un emploi où il fallait constamment divertir les gens. Divertir quand on est dépressif ? Défi intéressant ! Le jour je faisais rire les gens, le soir je pensais à SM et je déprimais, j’en pleurais même. Les fois où j’avais pleuré avant cette période se comptaient sur mes deux mains. Maintenant, faudrait être un fucking mille-patte pour pouvoir le faire (bon ok peut-être pas autant, mais tout de même, deux mains ne suffisaient plus). Je me sens pathétique, je suis pathétique, et je suis à bout d’énergie et de ressources pour la ravoir. Mon été était un mélange de chaleur, de clients, de fausse bonne humeur, d’antidépresseurs, de consultations, de regrets, mais surtout, de pensées envers elle. Ça m’étonne sincèrement à quel point je vis des émotions fortes pour une personne envers qui je ne ressens même pas d’amour (pas le type d’amour relation amoureuse comme j’ai dit avant).

On s’était « convenu » que le 2 octobre, à sa fête, je pourrais lui reparler. Elle avait accepté ça, et ça m’avait rendu tellement heureux. Je n’ai jamais autant mémorisé une date que celle-ci, je crois que je m’en souviendrai pour toujours. Par contre, ce n’était pas comme je l’avais espéré. Dans ma tête, « tu peux me reparler le 2 octobre » signifiait qu’elle m’aurait pardonnée d’ici là et que tout redeviendrait comme avant, mais non. Elle m’avait complètement oubliée, était bien sans moi, tandis que j’étais là avec les yeux pétillants remplis d’espoirs de ravoir ma SM. Ma patience, ma souffrance, n’avait été qu’un moyen d’en recevoir davantage. C’est là où j’ai craqué. Voyez la date de l’article, comparez, ça ne fait pas longtemps. J’écris tout ça, car ce soir j’avais décidé de prendre le pistolet que mon père croyait bien caché dans la boîte dans son garde-robe et de m’exploser la tête dans la ruelle à côté de chez moi, mais non, j’essaie de faire sortir le mal autrement en écrivant. Je ne sais pas trop si ça fonctionne, j’ai toujours envie de le faire, mais peut-être plus tard. J’ai terriblement envie de lui faire lire ceci, mais je sais que c’est inutile, elle est tellement têtue. Ça fait partie de son charme, oui, mais j’aurais préféré un autre défaut…

Bref, c’est la raison pour laquelle je suis dépressif depuis des mois. Je me mettrai à jour sur le blog ou je me tuerai puisque plus rien ne semble valoir la peine de vivre. Peut-être que ça sonne excessif, mais c’est exactement ce que je ressens. J’ai attendu 18 ans pour trouver une personne comme elle et voilà comment ça se termine. Qui voudrait de ça ? Je ne mérite rien de plus que… rien.

Je crois qu’une autre des raisons qui m’empêche de me suicider c’est que je sais qu’elle va s’en foutre royalement et qu’elle m’oubliera après quoi… 2 semaines ? Maximum. J’aurais tellement envie qu’elle me donne un simple câlin, chose que je n’ai même pas été capable de lui demander la dernière fois que je l’ai vu… mais on peut toujours rêver hehe

Fin.

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